L'Ordre du solstice
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Kékile
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MessageSujet: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:40

L'année scolaire précedente j'ai entammé un roman sombre que j'ai achevé au début de cette année vers octobre-novembre.
Je vous livre ici le premier chapitre, les autre suivront de la même manière qu'au 19ème siècle lorsque les romans étaient publiées dans les revues par chapitres.

Titre: Là j'avoue que je cherche encore, "L'homme qui marche ou la liberte" "Visionnaire"

Nom d'écrivain utilisé: Jaromil (l'enfant du printemps en tchèque).
C'est le héros de "La vie est ailleurs" de Milan Kundera.


Chapitre Un

Damien a 35 ans, il est plutôt beau gosse et a une bonne place dans une agence de design.
Avec tout le fric qu’il se fait en fin de mois (5000 euros c’est pas une bagatelle), et grâce à de nombreux placements de bon aloi il a pu s’offrir un magnifique et vaste logement sur la rive gauche parisienne.
Il a même un poisson rouge. Que peut-on rêver de plus quant on a déjà tout ce qu’il nous faut ? TOUT ?
Non, en effet, Damien n’a pas tout, il est célibataire.
Au début, ça ne lui posait pas trop de problèmes, bien au contraire, son célibat le ravissait.
Quels pouvaient être les avantages du célibat pour Damien (tout comme pour de nombreux hommes de son age) ?
C’est bien connu, une femme ça n’apporte que des ennuis : il faut savoir faire la vaisselle, passer l’aspirateur, écouter d’une oreille des plus attentives ce que madame untel a dit a la coiffeuse, etcetera…..mais il faut surtout supporter les beaux parents.
Ah ça la belle famille c’est quelque chose, avec toutes ces histoires tordues de rivalité à deux balles qui remonte à Mathusalem.
Damien c’était donc dit dans un premier temps que le célibat représentait la liberté.
Mais le temps faisant son œuvre notre chère Damien commençait a modifier l’idée qu’il se faisait du célibat (bah oui il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis).
C’est donc un Damien emprunt de doutes atroces (non je n’exagère pas, on ne plaisante pas avec le célibat) que nous retrouvons dans son bureau de directeur de création quelque part dans Paris.
Un coup frappé à son bureau le tira de ses pensées.

« -Entrez. »
Le directeur de la boite, un quadragénaire rougeaud fit son entrée dans le bureau de Damien.
Au premier abord il pouvait sembler être quelqu’un de cruel, mais ce n’était qu’une mauvaise impression car en réalité c’était un homme tout à fait cordial et amical.
« -Ah, je suis bien content de vous voir mon petit Damien, j’ai une bonne nouvelle pour vous, dés que vous aurez fini la commande de cette boite nippone, je vous gratifierai de quatre semaine de vacances. Enfin, je dis quatre mais ce sont deux semaines officielles et deux semaines de séminaires.
Durant celui-ci, on vous informera à propos
Du matériel informatique de modélisation qui sera commercialisé dans les mois à venir.
-Je trouve cela fort intéressant, mais qui me remplacera durant tout ce temps ?
-Votre assistant Nicolas, je crois que nous pouvons lui faire confiance, c’est quelqu’un de sérieux qui mérite bien un peu de considération avec tout ce qu’il a fait.
-Vous avez raison, laissons le faire ses preuves. »
Le directeur se rapprocha des larges vitres par lequel on pouvait admirer Paris.
Se souvenant de quelque chose, il se retourna vers Damien.
« -Que faites-vous dimanche prochain ? Marthe et moi-même aimerions sincèrement vous avoir avec nous pour un barbecue.
-Ce serait avec grand plaisir, d’autant que pour l’instant je n’ai rien de prévu.
-Formidable, disons midi pour l’horaire, cela vous convient-il ? »
Damien approuva, le directeur lui serra la main en souriant.
Le directeur sortit du bureau et Damien se concentra sur la commande de la boite nippone.
Cette commande était un appareil de photographie numérique.
Evidemment, celui-ci devait être à l’image de l’entreprise qui le commandait : Jeune, novateur, etcetera…
Damien reçu quelques autres visites durant la journée.
Et elles allaient de la petite stagiaire toute paniquée qui pensait avoir bousillé l’ordinateur en faisant une fausse manœuvre, jusqu'à son banquier un homme vénal qui venait se réjouir d’héberger le compte en banque de Damien.
« Avec lui au moins l’argent ne risque pas de disparaître » avait dit le directeur qui était client de la même banque et avait conseillé Damien pour la choisir.
Le soir, il fut le dernier à quitter son bureau.
La commande de cet appareil numérique l’ennuyait au plus haut point, et la plus part de ses collaborateurs étaient autant stressés que lui.
C’est alors qu’à demi endormi sur son canapé lui vint une idée que je qualifierai de raisonnée.
Malgré l’heure très tardive (il était tout de même 23heures), Damien s’empara du combiné et composa le numéro de Nicolas.
« -Allo Nicolas ?
-Oui, c’est moi répondit-il avec la voix de quelqu’un que l’on vient de réveiller
-Excuse moi de te réveiller à une heure pareille mais j’ai quelque chose d’urgent à e proposer.
-Qu’est-ce que sait ?
-Eh bien, je voudrais te confier cette commande de l’appareil numérique.
-Tu n’aurais pas pu me le demander demain ? Mais bon ce n’est pas grave, j’accepte avec joie. Depuis le temps que j’attendais que l’on me confie un projet.
-Merci beaucoup, tu ne peux pas savoir à quel point tu me soulages d’un poids énorme.
-De rien, tu m’excuseras si maintenant je vais me coucher, je suis un peu fatigué.
-Oui oui, bien sûr, encore désolé de t’avoir dérangé aussi tardivement ».
Damien ne se coucha pas tout de suite, il était trop fatigué pour dormir.
Alors il sortit une bouteille de whisky du frigo ainsi que des glaçons et se remplit un verre.
Et soudain, il eut envi de tout plaquer, de donner sa démission au directeur.
Il n’aurait qua le faire dimanche lors du barbecue chez le directeur.
Dans quelles divagations était-il en train de partir ?
Il faisait peine à voir, une fois qu’il eut complètement fini la bouteille.
Il voulut se lever, prendre l’air frais à la fenêtre, il eut tout juste le temps de vomir par-dessus la balustrade.
Sa vomissure atterrit cinq étages plus bas, il pouvait en entendre le flotch, ce qui lui provoqua une autre crise de vomissement.
Il rentra en titubant dans son appartement et s’écroula sur son divan laissant la fenêtre ouverte.
Damien n’avait que rarement été dans un état d’ivresse comme celui dans lequel il se trouve actuellement.
Il fallait remonter à ses 20ans pour le voir dans un tel état.
Un de ses bon copains avait organisé une fête dans un bâtiment annexe de la maison de se parents et y avait concentré une très forte quantité d’alcool.
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Kékile
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:41

Pour faire bon enfant 5 bouteilles de jus d’orangé avaient été placées sur une table. Le lendemain le constat était accablant, toutes les bouteilles d’alcool étaient vides.
Mais les bouteilles de jus d’orange restaient intactes sur leur table parmi les vomissures des protagonistes.
Depuis cette fête mémorable où Damien s’était copieusement vomis dessus des pieds à la tête il n’avait pratiquement plus touché à une goutte d’alcool.
Il buvait un verre à l’occasion d’un repas ou les soirs ou il avait eu une mauvaise journée, mais jamais plus d’un verre.
Il devait vraiment se sentir très mal ce fameux soir en rentrant du bureau.
Le lendemain, comme il fallait s’y attendre, Damien se réveilla avec un mal de crâne épouvantable doublé de multiples courbatures.
« Tu n’as eu que la rançon de ton succès mon vieux » se dit-il.
Regardant l’heure il s’aperçut qu’il avait une demie heure de retard.
Il enfila son costume cravate en quatrième vitesse, prenant à peine le temps de laver pour être présentable, mais il se ravisa au dernier moment.
Damien déchaussa la seule chaussure qu’il avait mise et se saisit du téléphone.
« -New Design Center à votre écoute, que puis-je pour vous ?
-Oui, bonjour c’est Damien pouvez avertir la direction que j’aurai un peu de retard aujourd’hui.
-Bien monsieur c’est noté.
-Au revoir, merci et bonne journée.
-Merci, à vous aussi. »
Se disant qu’il avait maintenant un peu plus de temps, il alla dans la salle de bain et se déshabillât.
Sa pièce d’eau comme il se plaisait à le raconter à ses amis était tout à fait somptueuse.
Il avait payé les meilleurs artisans européens pour qu’ils lui reproduisent des mosaïques uniques telles qu’on les trouve dans certaines villas de Pompéi.
Quand il s’enfermait dans cette pièce, tous ses soucis s’évanouissaient le temps d’un bain avec jets masseurs.
Damien était donc en train de savourer son bain quand il se mit à imaginer qu’elle aurait pu être la ou les réactions de sa compagne dans une situation telle que celle qu’il était en train de la vivre.
Elle lui aurait reproché son manque de sérieux, ses gamineries, etcetera…..Et aussi curieux que ça puisse paraître, Damien se disait que ça lui plairait bien.
Si quelques temps plus tôt, un de ses amis lui avait dit ça il lui aurait rétorqué « Mais tu es complètement malade ».
Dans le fond, Damien est un gros bébé qui a besoin qu’on s’occupe de lui.
Encore fallait-il rencontrer l’âme charitable qui accepterait de s’en occuper.
Après avoir pris son bain et un bon petit déjeuner Damien se rendit son travail, près à recevoir des critiques de la part de son patron, ce qui n’arrivait pas souvent.
IL se rendit donc directement au bureau du directeur.
Celui-ci était en pleine conversation téléphonique et invita Damien à s’asseoir d’un simple signe de tête.
Damien parcourut du regard chaque détail du bureau, tout sentait l’homme qui avait réussi dans les affaires et qui aimait bien se faire entourer des personnalités les plus influentes du moment.
Le directeur avait aussi un petit faible pour les teenagers.
Il les aimait un peu trop d’ailleurs, mais le directeur ne connaissait pas le sens du mot « trop ».
Ainsi, certaines jeunes filles ayant intégré l’entreprise avaient connues une rapide ascension.
Mais hélas pour celles-ci, la jeunesse n’est pas éternelle.
Il raccrocha enfin le téléphone.
« -Que puis-je pour vous mon petit Damien ?
Damien inspira profondément et dit :
-Je doute de mon utilité au sein de l’agence.
-Pourquoi dites vous cela, de nombreuses entreprises nous confient plusieurs fois des projets justement parce qu’ils apprécient énormément le travail que vous faites avec vos collaborateurs, notamment Nicolas.
-Je viens justement de confier la responsabilité du projet de l’appareil numérique à Nicolas.
A ce moment, Damien ne doutait pas que le directeur soit déjà au courant de ce transfert de responsabilités.
-Oui, je sais Nicolas m’en a parlé ce matin dés la première heure. Je comprends ce vous avez fait mais tu aurais au moins pu m’en parler avant.
-Je sais, mais l’idée m’est apparue soudainement et il fallait que j’agisse vite.
Mais je comprendrais parfaitement que vous désireriez ma démission, aussi si vous le souhaitez vous aurez ma lettre sur votre bureau à midi précis.
-QUOI? Vous rigolez j’espère, il est hors de questions que vous démissionnez, l’agence à trop besoin de vous.
Mais par contre, je vous mets en congés dés ce soir, c’est une semaine plus tôt que prévu mais ce n’est pas grave.
-Je vous remercie….
-Ah, au fait vous pouvez toujours pour dimanche ?
-Oui oui, bien sûr
-Ok, c’est parfait »
Damien allait redire quelque chose mais le téléphone sonna à nouveau, alors il sortit sans faire le moindre bruit.
Une fois qu’il eut regagné son bureau, il s’affala sur son fauteuil en cuir.
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:42

Il était sur le point de s’endormir quand Nicolas surgit sans prévenir dans son bureau.
Si bien que la soudaine apparition de Nicolas devant lui, lui fit échapper un cri et il se cognait les genoux sur un coin en fer de son bureau.
Attirée par le bruit, une foule se rassembla devant le bureau du directeur de création.
« -Ce n’est rien, excusez moi, je me suis juste réveillé en sursaut. »
Déçus, les spectateurs retournèrent à leurs petites activités.
Damien s’aperçut que son assistant réprimait une folle envie de rire et changea donc rapidement de sujet.
« -Je t’écoute
-Je voudrais te montrer quelques idées me semblant assez bonnes à propos du projet.
-Attends, je prends de quoi noter…c’est bon, je suis prêt. »
Nicolas lui expliqua qu’il était difficile de réellement innover actuellement dans le marché de l’appareil photo numérique.
Il fallait donc travailler sur l’aspect tactile de l’objet, avec diverses variations de matériau, ……
Damien et Nicolas échangèrent leurs idées sur le sujet durant deux bonnes heures.
Quand Nicolas sortit du bureau de son supérieur il parut fatigué mais satisfait, et de son côté Damien n’en pensé pas moins.
Ils étaient donc tous les deux heureux d’avoir réussi à avancé sur cette commande qui leur paraissait il y’a encore peu irréalisable.
Le reste de la journée, se passa donc dans une relative bonne humeur, d’autant que Damien se disait que le soir même il serait en congés.
Habituellement, il prenait très peu de congés car il ne pensait pas avoir le temps de s’allonger dans une chaise longue un livre à la main et attendre que la journée passe au fil des pages.
Ainsi, quand il se prenait des jours de repos c’était juste afin de travailler à un rythme moins soutenu que ce qu’il avait l’habitude.
Mais cette fois ci se serait des vraies vacances, avec du soleil, des cocktails et des filles en bikini.
Afin de monter qu’il était en vacances et pas les autres, il décida de partie le premier de l’agence.
Aucun risque que le directeur le réprime sur son attitude, en effet il était actuellement en rendez-vous avec une représentante commerciale d’une importante entreprise d’informatique.
Damien soupira à l’idée qu’elle finirait par se dévêtir le soir même dans une chambre d’hôtel devant le directeur et que le seul à en profiter serait le directeur.
Et pourtant l’apparence physique du directeur n’avait rien de vraiment attirante.
Damien s’était dit la première fois qu’il l’avait vu lors de son entretien d’embauche, qu’il ressemblait fortement au bonhomme Michelin et avait alors du se concentrer afin de ne pas rire.
Son énorme surcharge pondérale l’empêchait de respirer correctement et il transpirait un peu plus à chaque mouvement.
Et si l’on se penchait sur la composition de ses repas, nous pouvons constater sans avoir besoin d’être spécialiste qu’elle n’arrange en rien le métabolisme du directeur.
Dans l’intention de montrer sa bonne intention, il s’était rendu chez le meilleur diététicien parisien.
Il avait même réussi à tenir pendant une semaine le régime alimentaire prescrit par le spécialiste.
Mais écoeuré par le peu de résultats au bout de cette semaine de privation (ce qui est normal sur une si courte durée), il sacrifia les potages et haricots verts au profit de la charcuterie et des plats en sauce.
Depuis ce jour, il vitupérait contre les diététiciens dés que l’un des membres de sa famille ou l’un de ses amis l’incitaient à réessayer de prendre contacte avec untel ou untel.
« Mais vous êtes fou ? Plus jamais je ne remettrai le pied chez un de ses affameurs ».
Ce qui avait pour habitude de déclencher des fous rires dans son auditoire.
Damien passa donc devant le bureau du directeur sans que celui-ci l’ait remarqué.
Mais il n’arrivait pas à être totalement heureux. Quelle était la cause de ce bonheur incomplet ?
Toujours la même chose aurais-je envie de dire, à savoir son état de célibataire.
C’est vrai que la chance ne lui avait pas vraiment souri sur le plan sentimental.
Il avait été durant une période de trois ans sans avoir d’amies, puis la chance lui avait enfin souri cette année.
Enfin, quand je dis chance, le mot est un peu fort à la vue de sa seule conquête féminine de l’année.
Elle n’était ni laide, ni moche, elle était commune.
C’était le genre étudiant à grosses lunettes vous parlant avec passion et amour des Fondements de la métaphysique des mœurs de Kant (Oui, il existe encore des personnes qui aiment Kant).
Damien quand a lui ne détestait que trop cet ouvrage pour avoir eu à l’étudier durant sa terminale.
C’est vrai, lisez Kant et vous verrez si ses phrases et répétitions interminables ne vous agacent pas à la fin.
Cette étudiante passionnée répondait au doux nom de Berthe.
Damien tenta de se rassurer en pensant à Berthe Morisot, mais malheureusement toutes ressemblances ente les deux paraissaient impossibles.
Bon, en la pouponnant et en lui achetant des vêtements un peu plus vivants, et une nouvelle paire de lunettes et où des lentilles ainsi qu’une nouvelle coupe de cheveux elle ne serait pas si mal que ça s’était-il dit.
La seule chose dont il ne parvint pas à se débarrasser était la passion de la jeune fille pour Kant.
Un jour Berthe qui était aussi une catholique convaincu réussi à emmener Damien à une messe.
Celle-ci fut vexée de la façon négligente avec laquelle il faisait son signe de croix ou bien faisait des erreurs impardonnables à son avis pendant le récitation du Notre père et du Je vous salue Marie.
Alors, il lui expliqua tant bien que mal que la religion et lui étaient inconciliables.
Elle lui demanda d’une voix réprimante comment il pouvait faire pour vivre en dehors de la connaissance et de l’amour du Saint Créateur et de Jésus Christ son fils bien aimé ?
Et lui, lui répondit que ces deux là feraient mieux de se mettre au travail quand on voit toute la misère et les guerres qui s’abattent sur certains pays.
Ils passèrent au moins deux bonnes heures à se prendre la tête pour des histoires à la con (Non désolé, il n’y a pas d’autre terme mieux approprié).
Sur le plan sexuel par contre, ils étaient l’un et l’autre d’accord qu’il fallait bien profiter de la vie.
Mais malheureusement pour Damien leur histoire se termina d’une façon assez bizarre il faut l’avouer.
Berthe s’était rendu compte que son plus grand amour était Dieu et elle s’était engagée en tant que missionnaire
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:44

Damien n’eut aucune information sur ce qu’il advint d’elle par la suite.
Il ne trouva qu’un seul moyen pour remédier à son malheur : le travail.
En sortant de son travail, Damien prit tout son temps pour rentrer chez lui.
Mais ce qu’il voyait n’était pas sans le désoler.
Ce début de soirée était dé plus magnifique, mais les amoureux s’embrassant avec leurs bruits de ventouse le déprimaient.
De retour chez lui, il essaya de s’occuper en célibataire, il sortit une bière de son frigo et alluma la télévision.
Bien entendu les émissions étaient toutes plus inintéressantes le unes que les autres mais il s’en moquait et il ne prêtait pas plus attention aux émissions qu’a la bouteille qui resta intouché à côté de lui.
Si quelqu’un lui avait alors demandé pourquoi il avait ouvert son poste de télévision, il aurait sans doute répondu que de cette manière il avait l’impression d’être avec des personnes qui parlaient joyeusement.
Aux alentours de vingt-trois heures il partit se coucher en ayant au préalable éteint la télévision.
Son réveil fut infiniment moins douloureux que celui de la veille, et là il se dit qu’il pouvait flâner sans risquer d’arriver en retard au travail.
Il se prépara même le plus gros des petits déjeuners qu’il eu jamais pris et alluma son poste de radio (Une de ses créations qui lui avait valu une relative célébrité).
Ensuit ce fut le moment tant attendu du bain……
Une fois tout ceci terminé, il se demanda comment faisait un célibataire habitué pour rencontrer des personnes.
Il écarta rapidement l’idée de la petite annonce qu’il jugeait trop banale et passa un coup de téléphone au bureau.
Le patron bien que marié lui indiquerait certainement avec intérêt comment faire et où aller.
Mais, il ne voulait pas passer par le standard et il composa donc le numéro du portable du directeur.
« -Allo ?
-Oui, bonjour monsieur le directeur c’est Damien.
-Que puis-je pour vous mon petit Damien ?
-C’est une question d’homme à homme et même d’ami à ami que j’aimerai vous poser ?
-Mais je vous en prie, vous savez qu’il m’est toujours agréable de vous venir en aide.
-Connaissez vous des lieux de rencontre pour célibataires ?
-Oui, je vous conseille d’ailleurs Le Caliméro.
Des journées de rencontre y sont d’ailleurs régulièrement organisées. Mais je vous préviens, on rencontre de tout dans ces réunions, mais normalement vous devriez trouver votre bonheur.
-Je vous remercie monsieur le directeur, bonne journée !
-vous êtes toujours ok pour dimanche ?
-Oui oui.
-Parfait, et amenez votre nouvelle conquête si vous le souhaitez ».
Par chance, Damien connaissait Le Caliméro, c’était à cinq minutes de chez lui.
En arrivant devant le café il se sentit un peu angoissé, comment allait-il se présenter ?
Mais une petite voix intérieure lui dit de ne pas s’inquiéter et que tout se passerait bien.
Son regard remarqua une pancarte qui disait « Avis à nos amis célibataires : Les rencontres ont lieu dans la salle du sous-sol »
Damien se rendit donc au sous-sol.
La salle était plongée dans une semi obscurité et des lampes accrochées au plafond éclairaient chaque table séparément.
Dans le fond de la salle il pouvait voir qu’un petit groupe de jeunes musiciens jouaient de vieux airs de jazz.
Une jeune femme avec une forte poitrine et un décolleté plongeant s’approcha de lui, pris sa veste et le conduisit une table.
Quelques instants plus tard, une jeune femme qui devait avoir dans les vingt ans s’assit à sa table.
Ils restèrent cinq minutes sans parler, et ce fut elle qui rompit le silence qui régnait à leurs tables.
« -Mon nom est Julia.
-Damien
-Vous n’avez pas l’air très bavard Damien, je peux toujours aller à une autre table si je vous ennuie ?
-Non non, je vous en prie restez. C’est la première fois que je participe à ce genre de choses et donc je ne sais pas trop que dire. »
Elle lui sourit. Julia était très belle et il sentait dans ses yeux qu’elle devait être aussi intelligente qu’elle était belle.
Elle avait de longs cheveux de roux, des yeux verts magnifiques. Son était fin et sa bouche agréablement bien dessinée.
« -Et vous Julia ? Etes vous déjà venu ici ?
-Oui, c’est la première fois que je viens au Caliméro.
Mais j’ai déjà fait plusieurs rendez-vous de ce genre dans d’autres cafés.
-Quelles sont vos activités ?
-Je fais des études d’histoire de l’art et je prépare actuellement ma thèse. J’ai choisi de me pencher sur les influences que les mouvements d’avant-garde comme le cubisme et le futurisme ont pu avoir sur l’art du vingtième siècle.
-Bon courage ! Cette époque est un tel fouillis…
-C’est justement ce fouillis qui est intéressant et qui me passionne.
-Et moi après avoir fait des études d’art appliquées, je suis devenu designer.
-On peut se tutoyer, ce serait plus sympa ?
-Oui, tu as raison
-Alors comme ça tu es designer ?
-Oui
-Et tu as fait des trucs connus ?
-Tu connais les grilles pains qui sont transparents et de différentes couleurs ?
-Oui, j’en ai il est rigolo. Alors tu veux dire que c’est toi qui l’as conçu ?
-Oui c’est moi. Et si on commandait quelque chose à grignoter ? J’ais une petite faim.
-Bonne idée »
Damien fit un signe au garçon et ils commandèrent tous les deux le plat du jour.
Il l’interrogea sur sa vie, son enfance, il voulait tout savoir d’elle. Ne pas être qu’un simple étranger, connaître ainsi une partie de sa vie lui donnait d’être un privilégié.
Julia était né vingt-cinq ans plus tôt aux Etats-Unis où il dirigeait une entreprise de démolition.
A l’âge de treize ans Julia partit vivre chez un de ses oncles à Paris qui dirigeait une agence de design : New Design Center.
En entendant cela Damien faillit s’étouffer et expliqua à Julia que c’était l’agence dont il était le directeur de création.
Julia lui dit que c’était une bonne surprise et lui demanda si il serait là au barbecue que son oncle et sa tante organisaient dimanche ?
Et Damien lui dit qu’il y serait son patron l’ayant invité.
Ensuite, sur invitation de Damien elle se mit à parler avec abondance des recherches qu’elle effectuait pour sa thèse.
Il voulut également savoir ce qui l’avait poussé à partir pour la France alors qu’elle était si jeune ?
Elle lui expliqua qu’elle avait vraiment envie de découvrir ce pays, et vérifier l’existence du mythe du français représenté avec son béret et sa baguette de pain.
Bien sûr ce n’était pas que pour cela, elle trouvait que la France était un pays très riche au niveau culturel et que c’était l’endroit où avaient commencés tant de grands artistes comme Matisse, Braque ou Picasso.
Le repas fini, ils quittèrent la salle de rencontre et se promenèrent un peu.
Le temps s’y prêtait à merveille et les oiseaux gazouillaient.
Ils se séparèrent devant l’immeuble de Julia, leurs lèvres s’effleurèrent.
A cet instant précis, Damien était sûr d’au moins une chose : Il était amoureux et pour cela il était heureux mais il avait peur.
Cette peur dans ses moments là nous la connaissons tous car il arrive bien un jour où il faut se confronter à l’autre dans l’attente d’une réponse.
Pour certains les réponses positives dominent les négatives et pour ceux comme Damien c’est l’inverse. Si bien que si ces réponses étaient des salaires, Damien vivrait sous un pont depuis longtemps.
Et que penser de ce baiser furtif avec la jolie Julia, étais-ce une promesse ? Damien devrait le découvrir.
En tout cas il fallait qu’ils fassent plus ample connaissance de manière à ne pas griller les étapes.
Il rentra chez lui en pensant à la bonne après midi qu’il venait de passer.
Mais il s’insulta quand il se rappela qu’il avait oublié de lui demander son numéro de téléphone.
Bien sûr, il aurait pu demander au directeur mais cette fois il voulait s’en sortir tout seul, comme un grand.
Et comme ils se reverraient dimanche le problème était résolu.

Comme il n’avait rien de spécial à faire, il se prépara un plateau repas.
Malheureusement les émissions étaient aussi inintéressantes que la dernière fois, il se résolut donc à regarder une des ses chaînes câblées consacrées aux documentaires animaliers.
Ce n’était pas assez distrayant pour une soirée mais supportable pour un repas.
Il n’était que vingt et une heures quant il termina son repas et il décida donc d’aller se promener dans l’air du soir.
Paris resplendissait sous les lumières, les clients se pressaient sur les terrasses des cafés.
Damien pris place à une table libre en attendant qu’un serveur vienne prendre sa commande.
Il commanda une entrecôte et sa garniture de frites.
Le plateau repas qu’il avait pris peu de temps auparavant était loin de l’avoir rassasié et le reportage sur les gazelles lui avait donné faim.
Damien observa que la plus grande partie de la clientèle se composait de jeunes couples.
Leurs bavardages étaient semblables à des gazouillements et les jeunes filles poussaient des petits cris à l’annonce de bonnes nouvelles comme des voyages où des demandes en tout genre.
Damien finit son entrecôte, régla l’addition et continua sa promenade encore pendant quelques instants.
De retour à son appartement, il se coucha et s’endormit dans les minutes qui suivirent.
A son réveil, il se dit qu’il consacrerait une parie de la journée à chercher un cadeau pour la femme du directeur ainsi qu’un nouveau costume pour lui-même.
Damien voulait faire forte impression sur Julia.
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:46

Pour le cadeau, il décida d’aller mener des recherches au Vieil Antiquaire, on y trouvait généralement des choses assez sympathiques.
Madame Poiret tenait sa boutique depuis une vingtaine d’années. Durant sa jeunesse elle était maraîchère dans le nord de la France, en Picardie plus précisément.
Ensuite, elle avait hérité de cette boutique qui vendait déjà des antiquités depuis les années vingt.
Elle s’était vite fait une place dans son quartier à force de venir fouiller dans les vieux greniers pour y dénicher ce qu’elle appelait ses merveilles.
Les habitants s’étaient pris d’affection pour cette petite vielle qui venait leur demander si par hasard ils n’avaient pas quelques vieux objets dont ils voudraient se séparer.
« -Bonjour madame Poiret. Alors, comment vont vos rhumatismes ?
-Ah mon pauvre monsieur Damien, il faut bien vivre avec de toute façon.
-Mais êtes vous aller voir mon ami médecin ?
-J’y comprends à ce qu’il m’a donné, avec tous médicaments aux noms complexes et en plus avec l’arrivée des génériques je m’y perds encore plus.
A la télévision, ils nous disent que se sont seulement les noms qui ont changé, que la formule est la même.
Mais vous savez quoi mon petit monsieur Damien, eh bien moi ils ne font pas le même effet même si ils sont censés être identiques.
-Mais vous les prenez quand même vos médicaments ? Lui dit Damien sur un petit ton de reproche.
-Mais oui, ne vous inquiétez donc pas ! Je ne suis pas comme ses petits vieux qui attendent de guérir avec la grâce de Dieu.
Même si il est vrai que les médecins nous droguent de médicaments.
-C’est pour votre bien madame Poiret.
J’aimerais savoir ce que je pourrais offrir à une dame d’un certain âge ?
-Je pense que ceci devrait vous convenir, regardez comme il est beau. »
Madame Poiret sortit un petit coffre à bijoux d’un coin, Damien le contempla et prenait un plaisir enfantin à entendre le bruit du couvercle en bois grincer quand il l’ouvrait et fermer.
Madame Poiret, elle, regardait avec satisfaction Damien en extase devant le petit coffre à bijoux.
« -Quel est son prix ?
-Quarante-cinq euros.
-SEULEMENT ? S’exclama Damien s’étonnant qu’un si bel objet coûte si peu.
-Il appartenait à une très vielle personne que j’ai connu en arrivant. C’est dans ce coffret parmi ses bijoux qu’elle cachait les billets doux de don aman. Vous le prenez ?
-Oui oui, bien sûr ! »
Ils se dirigèrent vers la caisse qui datait des années cinquante mais que madame Poiret avait prise un grand plaisir à restaurer.
Damien donna un billet de cinquante euros, mais il refusa de se faire rembourser, en prétextant qu’un si bel objet valait bien quelques euros de plus.
Elle le remercia et il partit à la recherche de son nouveau costume.
Il le trouva dans son magasin habituel où le vendeur lui présenta sans qu’il eu besoin de rien dire tous les costumes à sa taille. Il n’eut alors qu’à choisir celui dont la couleur lui convenait le plus.
Son choix se porta sur un costume très élégant blanc, ce qui contrastait avec sa collection d’ensemble noir qui encombrait ses étagères.
Il n’aurait plus qu’à prendre un rendez vous chez le coiffeur pour le début d’après midi et il serait prêt pour le lendemain.
De retour chez lui pour le déjeuner, il se dit qu’il avait complètement oublié d’acheter un présent pour Julia.
Il pensait à elle sans s’arrêter et pourtant il réussissait à oublier de lui offrir quelque chose.
Au directeur il offrirait une bonne bouteille de vin qu’il gardait dans sa cave, mais que pouvait-il offrir à Julia ?
Il se promit que avant d’aller chez le coiffeur il trouverait un superbe livre dans une librairie.
Damien prit donc son repas en quatrième vitesse et partit à la recherche du cadeau idéal.
Il entra dans la vielle librairie qu’il affectionnait tant avec ses boiseries et ses odeurs de livres sur les étagères.
Il se chercha son bonheur dans la section des livres d’art. Comment choisir parmi tant de livres et être sûr qu’elle ne possédait pas déjà tel ou tel ouvrage ?
Damien hésita un instant devant un livre épais avec illustrations en couleur sur les mouvements d’avant-garde parisien.
Un livre attira particulièrement son regard avec ses couleurs éclatantes.
L’ouvrage en question était consacré au Pop Art et ses protagonistes, Damien décida de l’acheter.
Il espérait que le livre plairait à Julia, car il l’avait choisi par rapport à lui, à un coup de cœur qu’il avait eu, comme avec la boite. D’autant que Julia était d’avantage intéressé par les mouvements artistiques du début du vingtième siècle.
Il était néanmoins satisfait de ses achats et si les personnes à qui étaient destinées ces achats se révélaient insatisfaites, il se ferait un grand plaisir de les récupérer.
Il ne restait plus à Damien qu’à réussir à obtenir un rendez vous chez son coiffeur.
Sortant de la librairie il prit donc la direction du salon de coiffure.
Damien demanda si il était possible d’avoir un rendez vous au plus vite, on lui répondit que l’on pouvait s’occuper de lui maintenant si il le désirait. Il dit que oui et s’installa pour le champoing après qu’il eut mis son manteau au vestiaire.
Il écoutait ce que lui demandait la coiffeuse à propos de la température de l’eau.
Les coiffeuses entre elles parlaient des derniers potins parus dans les journaux à scandale, du temps magnifique, des soldes dans telle ou telle boutique.
Et Damien se dit qu’elles ne faisaient rien pour sortir de cette image stéréotypée des discussions de salon de coiffure.
De la jeune fille qui lui faisait son champoing il n’entrevoyait qu’une infime partie de son visage et le sourire innocent qu’elle lui adressait.
Une vielle dame s’installa à côté de lui et sa coiffeuse entra en grande conversation avec elle.
Gertrude (c’est ainsi que se nommée la vielle dame) devait bientôt marier son fils, mais la future belle fille ne faisait pas l’unanimité (un grand classique du genre, la future belle fille est rarement bien vu, je ne vous apprend rien).
Gertrude et Robert (le mari de Gertrude) la trouvaient arriviste, opportuniste, profiteuse.
Le futur époux lui défendait sa promise bec et ongle contre la barbarie familiale.
Le seul qui n’ait aucun reproche à faire à la future mariée c’est Bertrand (le deuxième fils de Gertrude).
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:48

En effet celui-ci ne prenait que trop de plaisir à se plonger dans le décolleté de sa future belle sœur.
Ce qui en outre avait échauffé le sang du futur marié, qui avait pris son frère à part, l’avait soulevait par les bourses et lui avait que si il continuait à reluquer sa fiancée avec ce regard pervers il en ferait un eunuque.
Après cette douloureuse scène Bertrand s’était traîné en rampant et en gémissant jusqu'à sa chambre.
Notons que depuis cet incident Bertrand portait une coque pour paraît à toute éventualité (chut c’est un secret).
Ensuite il fut temps pour Damien de passer à la coupe.
Il sortit du salon de coiffure au bout d’une heure, n’ayant rien de spécial à faire, il rentra chez lui.
Il appela Nicolas pour savoir si la commande nippone avançait et il fut satisfait d’entendre qu’ils procèderaient à la réalisation du prototype.
Il se coucha tôt ce soir là voulant être en forme pour la journée du lendemain.
Il fut même un peu en avance sur l’heure, il était en effet onze heures quand il se présenta à la porte de la maison du directeur.
Damien s’estimait déjà heureux d’avoir un appartement comme le sien au cœur de Paris et d’en être propriétaire, mais ce n’était rein à côté de l’hôtel particulier où il venait de se présenter.
Il estimait que la bâtisse devait être là depuis le seizième siècle, il n’en demeurait pas moins dans un état de bonne conversation.
Marthe, la femme du directeur vint lui ouvrir.
Damien l’avait vu une fois auparavant lors d’un gala de bienfaisance dans un grand hôtel parisien.
Elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour sembler plus jeune qu’elle ne l’était.
Et pour cela, tous les moyens sont bons ; épilation laser, chirurgie esthétique, liposucions, etcetera….
Mais dans le fond, cette volonté de rester jeune à tout prix c’était dans l’espoir de plaire à son mari qui elle le savait allait régulièrement voir ailleurs.
Cependant Marthe s’accrochait toujours à un faible espoir.
Ce fut donc elle qui le conduisit à l’intérieur et le déchargea de sa veste.
« -On ne vous attendez pas si tôt, dit-elle avec un sourire lifté et Damien crut un instant que tout aller lâcher, mais il chassa vite cette idée de son esprit.
-Oui, je sais excusez moi d’être arrivé si tôt mais j’avais peur d’arriver en retard.
-Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave. Mais je vous en prie mettez vous à votre aise, vous trouverez mon mari dans le jardin. »
Damien sentait que Marthe se faisait du mal en prononçant ce mot qui d’habitude signifie tout, « mon mari ».
Il compatissait pour elle parce qu’il savait ce qu’était la solitude.
Le directeur s’occupait à faire griller des saucisses en tout genre, des entrecôtes et d’autres sortes de viande sur un gigantesque barbecue américain.
Lui qui paraissait déjà très rouge en temps normal, ressemblait à une écrevisse à cause de la chaleur ambiante, et l’écrevisse était bien trempé.
L’écrevisse se tourna vers Damien dont elle venait de remarquer la présence.
Damien ne voyait que ça pour le moment, une écrevisse à taille humaine.
« -Alors mon petit Damien, toujours en avance à ce que je vois. D’un certain côté, vous me faîtes penser à moi au même âge. »
Il supposa qu’il devait prendre les paroles du directeur pour un compliment, et il sourit en retour.
« -C’est très aimable à vous de m’avoir invité monsieur le directeur.
-Non c’est à vous que c’est aimable et si vous le voulez bien mettons de côté le protocole, appelez moi Gérard.
-D’accord monsieur le di…euh Gérard.
-Bien, à présent Julia ne devrait plus en avoir longtemps pour se préparer.
Au fait vous ne connaissez pas Julia, c’est ma nièce, elle devrait vous plaire mon vieux. »
Damien écoutait Gérard mais il pensait surtout à l’idée que Julia était en ce moment en sous vêtements. (Idée loin d’être déplaisante, je l’avoue).
« -Nous nous sommes déjà rencontrés, et justement au café que vous m’aviez conseillés.
-Eh bien, je ne suis pas seulement bon en affaire, j’avais conseillé ma nièce d’y aller. J’avais une chance sur deux et je suis tombé dessus, haha »
Damien le regarda avec un air abasourdi, et ne pu rien dire.
Gérard reprit « -Julia est une vrai perle rare, et des perles ares comme celles là sont les plus rares parmi les plus rares.
Si jamais, ça marche entre vous deux, prenez en soin, protégez là corps et âme.
-Vous pouvez compter sur moi monsieur le directeur. »
Damien était touché par tant de sincérité de la part de cet homme, il découvrait de nouvelles facettes de son visage.
« -Marthe doit avoir dressé le couvert à présent, allez-y je vous rejoindrai dans un instant. »
Et là quand il aperçut Julia il eut un choc en lui semblable à un coup de masse.
Elle était là assise dans un fauteuil, resplendissante, éblouissante de beauté, et il eut mal de tant de beauté, il se sentait comme une poussière en face d’une étoile (Dans le cas de Damien disons qu’il s’agit quand même d’une poussière d’étoile).
Il se sentait planté au milieu de la salle de séjour et l’entrée de Gérard le tira de ce mauvais pas.
Il en profita pour aller chercher le petit sac en papier dans lequel il avait mis les cadeaux.
« -Je vous ai apporté quelques petites bricoles.
-Décidemment vous faîtes fort aujourd’hui mon petit Damien.
-Oh ce n’est trois fois rien comme je vous l’ai dit »
Ils s’affairèrent à déballer leurs cadeaux, Gérard émis un son de contentement à la vue de la bouteille de vin qui lui avait offert Damien.
« -Vous nous avez vraiment gâtés dit Marthe quand elle vit le petit coffret.
-Vous êtes vraiment charment lui dit Julia, ce qui le fit rougir. Et elle lui fit un bisou.
-Ah ça !si ce n’est pas un signe, je veux bien me faire moine.
-Allons Georges un peu de retenu. Veuillez l’excusé jeune homme.
-Il a intérêt si il ne veut pas être renvoyé lundi à la première heure.
-Georges voyons.
-Mais Damien sait que je plaisante ma cher Marthe, et nous ne pourrions jamais nous séparé d’un élément de valeur comme lui.N’est-ce pas Damien ?
-Si vous le dîtes mons…euh Georges.
-Ne serait-il pas plus agréable de prendre notre apéritif sur la terrasse ? demanda Julia. »
Tous approuvèrent sa proposition et ils sortirent sur la terrasse.
Georges commença à remplir les verres avec du champagne.
Marthe entama la discussion :
«-Alors ma chérie tu avances dans ta thèse ?
-Bien sûr je tombe sur des points difficiles et parfois j’ai l’impression de tourner en rond, mais je commence à entrevoir la sortie du tunnel.
-Tu aurais pu choisir un sujet de thèse un peu plus facile tu ne crois pas ?
-Oui mais j’aime ce que je fais et je me dis que je n’ai pas choisi la solution de la facilité. »
Damien buvait son verre à petites gorgées alors que le directeur avalait l’alcool que sa coupe contenait avec autant de rapidité que si ce fut de l’eau minérale.
Georges se tourna vers sa nièce.
« -Dis moi ma chérie, considère tu le design et les créations qui en sont issues comme de l’art ?
-Eh bien oui je le pense. En effet, Damien et toi vous avez été formés dans des écoles d’arts appliqués.
Mais vous êtes des artistes d’une certaine catégorie car vous devez vous plier à des consignes très spéciales, tenir compte de certaines données économiques et culturelles.
En philosophie, vous seriez dénommés comme étant des artisans. L’artiste est celui qui est libre par essence, ses œuvres se suffisent à elles-mêmes. »
Damien prit la parole.
« -Je crains malheureusement que l’argument de la contrainte et de la commande ne soit valide à cent pour cent valide.
-Ah voilà qui est intéressant, développez mon amis je vous en prie, lui dit le directeur sur un ton enjoué.
-Je vous remercie.
Comme je le disais donc, cet argument n’est pas des plus efficace qui soit. En effet, vous savez tous qu’il existe depuis longtemps et surtout la renaissance de grands mécènes comme les Médicis qui protégeaient des artistes comme Fra Angelico ou Léonard de Vinci.
Et lorsque ceux ci se voyaient passer des commandes ils avaient des consignes particulières à respecter afin de représenter d’une certaine manière afin de dissimuler un défaut physique ou bien de faire ressortir toute la puissance du personnage.
Peut-on alors dire qu’ils étaient libres ? Si c’est cela la liberté, je n’en ai assurément pas la même définition que vous.
Ou bien encore ceux que nous nommions à grands renforts d’éloges des artistes n’étaient en fin de compte que des artisans très talentueux ? »
Durant quelques minutes il n’y eut aucun bruit.
Georges se grattait le sommet de son crâne dégarni et Julia regardait le soleil se refléter dans son verre.
C’est le moment que choisi une mouche pour venir pour venir se poser sur le crâne de Gérard, la pauvre bête fut chassée d’un coup de main.
Grâce à la mouche, la conversation reprit.
Marthe se leva et alla chercher le plat de salade qu’elle avait préparé dans la cuisine.
Damien fut étonné qu’il n’y ait aucun domestique dans cette immense demeure.
Damien se serait au moins attendu à ce que Gérard se soit débrouillé pour engager une jeune femme.
La maison est en fait le seul lieu où Marthe peut avoir un semblant d’autorité et elle s’était toujours battue pour qu’aucune aide étrangère qu’elle soit masculine où féminine ne vint troubler ses habitudes.
Au moment où Marthe revint de la cuisine avec la salade, Damien demanda qu’on l’excuse un instant.
Il rentra dans la maison et alla vers ce qu’il pensait être les toilettes.
Quand il en sortit, Julia l’attendait.
« -Tu sais, dit-elle, il y’a d’autres moyens de m’impressionner.
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:49

Il y’a même des fois où ça ne sert strictement à rien.
-Par exemple ?
-Quand la personne que j’ai en face de moi me plait beaucoup et qu’elle rougit quand on la remercie. »
Damien la prit dans ses bras et l’embrassa, elle se laissa faire.
Il sentait enfin sa peau sous ses doigts et elle était infiniment douce.
Il aurait aimé que cet instant ne se termine jamais, mais certaines choses doivent s’arrêter pour laisser la place à d’autres.
« -Il faut retourner à table, sinon mon oncle et ma tante vont se demander ce que nous faisons, lui dit-elle avec un grand sourire. »
Les verres avaient étés transportés dans la salle à manger, et Gérard attendait tranquillement d’être servie en buvant un verre de vin.
Marthe s’afférait à regarder qu’il ne manque rien sur la table, que les couverts soient placés comme il le fallait.
Le repas se déroula dans une bonne humeur générale.
Gérard témoigna à l’assemblée sa déception, que Paris n’ait pas été choisi pour organiser les jeux olympiques de 2012.
Pour lui, il y’avait fort à parier que des pots de vin aient étés versées.
Quand Damien voulut évoquer le fair-play anglais, le directeur lui répondit que c’était une légende.
Mais selon les conseils de Marthe et Julia la conversation s’arrêta là.
Damien apprit cependant quelque chose qui lui fit mal au cœur, Julia devait aller passer un moi aux Etats-Unis pour rendre visite à ses parents comme chaque année à la même période.
Le déchirement était d’autant plus grand qu’il avait eu l’envie de l’inviter à passer ses vacances avec lui à Cannes.
Le soir venu, elle l’accompagna jusqu'à sa voiture.
« -C’est dommage que tu doives aller aux States, tu va me manquer.
-A ce point là ?
-Quand je t’ai vu je suis tout de suite tombé amoureux de toi, je sais que ça peut te paraître bizarre, mais c’est la vérité.
-Pourquoi ne viendrais tu pas avec moi aux Etats-Unis ?
-J’aurais bien aimé mais cette année, je suis irrésistiblement appelé par la riviera.
Et pourquoi toi aussi tu ne viendrais pas avec moi à Cannes.
-Ca me ferait très plaisir, mais tu sais ça fait vraiment longtemps que je ne les ai pas vu, et c’est la seule période de l’année où j’ai assez de temps pour être un peu avec eux.
-Tu crois que ça leur ferait plaisir de voir Cannes ?
-Oui mais les billets coûtent assez cher !
-Si ce n’est qu’un problème d’argent je peux leur payer sans problème.
-Tu ferais ça ? »
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 21:44

Kikoo^^

Kékile la suite stp...... la suite...

Kiss

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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 21:53

Züa a écrit:
Kikoo^^

Kékile la suite stp...... la suite...

Kiss

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Vraiment^^

Je travaille en ce moment mais dés que j'ai un peu de temps, je met la suite Very Happy

But now i'm study
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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitimeLun 5 Mar - 22:01

Kikoo

Oki ca marche et thx he^^

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MessageSujet: Re: Mon roman   Mon roman Icon_minitime

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