L'Ordre du solstice
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 Chapitre V

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Kékile
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Kékile


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MessageSujet: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 11:07

Chapitre cinq

Lissons notre poète à l’instant de son suicide, nous reviendrons le voir plus tard.
Nous allons essayer de remonter aux origines de sa maladie, plus précisément à partir de l’age auquel il a commencé à vraiment en souffrir et à le ressentir.
Le poète est né il y a dix neuf ans dans un milieu de la haute bourgeoisie.
Très tôt ses parents l’emmenèrent à de grands repas du cercle très privé de la bourgeoisie.
La raison de cette incursion si rapide dans le milieu s’expliquait par le fait qu’il était l’héritier masculin tant attendu par la famille.
Les parents du poète avaient eu deux filles avant lui, qui réussirent à faire de beaux mariages, ce qui soulageât toute la famille.
Mais revenons à l’enfance de notre poète.
Je dirais qu’elle s’est normalement et sans difficultés particulières.
Ses enseignants lui reprochaient d’avoir constamment l’esprit ailleurs et de ne pas se concentrer sur les leçons.
Les parents voyant que leur petit héritier n’irait pas très loin si il étudiait dans des écoles publiques ou privées décidèrent de lui trouver des professeurs attitrés.
Ils rajoutèrent au passage quelque matière comme le latin et le grec qu’il n’aurait normalement jamais voulu étudier dans des écoles.
Tous ses professeurs remarquèrent que leur jeune élève se passionnait énormément pour les livres.
Vers la treizième année de sa vie s’ennuyant à lire des livres pour enfant, il explora les étages supérieurs de la bibliothèque familiale.
C’est tout là haut qu’il trouva les livres qui le passionnèrent le plus : philosophie, sociologie.
Chaque livre fut décrypté mot après mot et chaque fut répertoriée sur une fiche.
Quand il eut quinze ans, il possédait autant voir plus de connaissance qu’un élève de terminale.
Le jeune prodige restait néanmoins très humble même quand il s’apercevait que l’un de ses professeurs formulait une hypothèse qui lui semblait fausse.
Mais un jour, il se dévoila inconsciemment.
Ses parents l’avaient emmené à un dîner mondain chez un énarque parait il très important.
Très vite la discussion s’était dirigée vers la politique, ce qui était inévitable et ce quelque soit le dîner.
Chacun des invités s’essayé à discourir sur les problèmes rencontrés par la république française.
Malheureusement pour les courageux orateurs chacun se contredisait.
Toute cette cacophonie politique sans queue ni tête finit par exaspérer notre jeune prodige qui déclama dur un ton semblable à celui d’un professeur répétant à ses élèves les plus récalcitrants ce qu’il a déjà expliqué plus d’une fois.
On pourrait concevoir différentes espèces de démocraties.
Je n’ai pas l’intention d’examiner ici successivement chacune d’entre elles.
Je n’en analyserai qu’une seule : celle ou tout les habitants sans exception, pourvu qu’ils n’obéissent point à d’autres lois que celles de leur patrie, que par ailleurs,ils soient indépendants et mènent une vie honorable, jouissent du droit de voter à l’assemblée suprême et de revêtir les charges publiques.
Je dis expressément « pourvu qu’ils n’obéissent point à d’autres lois que celles de leur patrie, afin d’exclure les étrangers, présumés soumis à une politique différente.
J’ajoute « et soi par ailleurs dépendants », afin d’exclure tant les femmes et les esclaves (au pouvoir de leurs maris et de leurs maîtres) que les enfants et les pupilles (dans la mesure où ceux-ci subissent le pouvoir de leurs parents et de leurs tuteurs).
Enfin, j’ai dit : « pourvu qu’ils mènent une vie honorable », afin d’exclure sans recours, ceux qui sont déshonoré par un crime ou une conduite honteuse quelconque.
Après qu’il eut terminé son discours l’assemblée se tu, et les seuls bruits perceptibles ne furent plus alors que le bruit des couverts s’entrechoquant dans l’assiette et celui de la mastication.
Cette argumentation bien que remarquable n’était pas du poète mais de Baruch de Spinoza, un des philosophes qu’il affectionnait alors le plus.
Bien sûr, elle peut faire grimacer les dents sur certains points comme l’exclusion de la femme du système démocratique, alors qu’elles participent activement à la vie politique du pays.
Mais notre jeune poète n’était pas choqué par ce qu’il venait de dire car il ne connaissait pas les filles.
En effet, les seules personnes appartenant au genre féminin qu’ils n’aient jamais vu se limitent aux femmes de sa famille et aux amies de sa mère.
Il n’y a alors rein d’étonnant à ce que le poète approuve l’exclusion des femmes de la démocratie.
Ces femmes sont toutes de grosses bourgeoises vivant dans l’opulence et étrangères à la vie politique du pays.
Leurs seules connaissances en la matière se limitent à l’évolution du style vestimentaire des femmes des hommes politiques.
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Kékile
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MessageSujet: Re: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 11:07

Il n’est également pas gêné par l’exclusion des enfants du système démocratique car il les trouve tous plus bêtes les uns que les autres.
Lui-même ne se considère pas comme l’un des leurs, il se pense au dessus de tous même des plus grands hommes qu’ait connu l’humanité.
C’est à cette période que sa maladie a commencé à se développer sérieusement.
A force d’être coupé du monde extérieur et de n’avoir des nouvelles que par les dîners mondains auxquels il doit assister régulièrement il y’a forcément une facilité d’amplification de la schizophrénie.
Ajoutez à cela de nombreuses lectures d’ouvrages philosophiques dans lesquels fleurissent des utopies en tout genre.
Le poète se confectionna très vite des amis tels qu’ils les avaient toujours imaginés.
Mais cependant, le bonheur fut de courte durée car ses amis ne se souciant pas de l’heure et pouvait apparaître à n’importe quel moment du jour et de la nuit.
Si il réussissait à les ignorer durant la nuit, le plus difficile restait pendant ses cours.
Le poète les voyait qui couraient dans tous les sens, lui volaient ses affaires.
Bien sûr ce n’étaient que des illusions, mais elles tyrannisaient le poète.
Du statut de poète ils passèrent à celui de tortionnaires.
Il craignait de voir leurs reflets à chaque fois qu’il se regardait dans un miroir.
Alors la peur commença à enlaidir progressivement son visage.
Ses nuits étaient de plus en plus tourmentées et il se réveillait si jamais il avait réussi dormir avec le teint grisâtre d’un mort qui se réveillerait.
Il commença alors à écrire l’ensemble de lettres que nous avons déjà évoqués aux chapitres précédents.
Mais il inventa également « le bien-fêteur », une sorte de divinité ou de petits démons comme on l’appellerait en philosophie.
IL chercha à expliquer au travers de ce personnage ce qui lui arrivait.
Le bien-fêteur était en quelque sorte une divinité intermédiaire entre les hommes et Dieu.
Dieu qui n’est pas le dieu judéo-chrétien ni même celui d’une autre religion.
Dieu est ici l’ensemble dans lequel nous évoluons.
Le « bien-fêteu »r lui s’occupe de distribuer le plus équitablement les connaissances.
Répartition des connaissances plus ou moins bien réussies selon ses humeurs journalières.
C’est de là que vient en partie le nom que le poète lui a donné.
Il est censé être au départ un bienfaiteur du fait de sa mission de distribution de la connaissance.
Mais il devient le « bien-fêteur » quand sa mission lui semble trop ennuyeuse.
Il prend alors plaisir à doter certains être humains d’une connaissance infiniment supérieure à celle des autres et inversement à rendre certaines personnes les plus idiotes possibles.
A première vue, cela ne clarifie aucune des questions que se pose le poète.
Selon le poète, en agissant non équitablement dans sa distribution des connaissances le « bien-fêteur » met en danger des personnes.
Une intelligence hors norme pourrait sans aucun problème faciliter l’apparition de maladie psychologiques, tout comme un manque flagrant d’intelligence entraînerait un hébétement significatif du sujet.
Le poète s’accrocha donc à cette solution mais ne trouvait pas de chose qui puissent le guérir de sa maladie.
L’acte du « bien-fêteur » se révélait out simplement irréparable.
Il se produisit alors quelque chose de très important dans la vie de notre jeune poète.
Ses parents avaient décidés après avoir consulter les professeurs de leur fils qu’il irait au lycée.
Cependant la décision n’appartenait qu’au poète.
Il accepta de vive joie cette proposition tant il était heureux de pouvoir enfin découvrir le monde extérieur autrement que par les discussions des bourgeois.
Il fut convenu qu’il y rentrerait l’année de ses seize ans.
Ainsi il passa les mois de juillet et août à absorber une quantité considérable de livres tant il s’attendait à découvrir des jeunes gens comme lui débordant d’intelligences.
Nous allons donc ralentir le temps sur cette période si importante de sa vie.
Pour beaucoup de jeunes personnes leurs années au lycée symbolisent la liberté et la sensation de grandir.
Mais pour le poète la sensation était beaucoup plus forte.
Elle était l’équivalent d’un seconde naissance et même certainement d’une première naissance car il faisait seulement maintenant son entrée dans le monde.
Le matin de sa rentrée il se réveilla une heure et demie avant tout le monde dans la maison.
Il profita de cette net avance pour se doucher et se préparer le plus soigneusement possible.
Il vérifia maladivement que rien ne manquait à son cartable et utilisa ce qui lui restait de temps avant le réveil des autres pour lire.
Enfin il perçut les premiers bruits dans la cuisine.
Selon les ordres qui lui avaient étés confiés la cuisinière s’était levée plus tôt pour préparer le petit déjeuner du jeune monsieur lequel faisait sa rentrée.
Aussi fut-elle étonnée de le voir arriver de si bonne heure dans la cuisine, habillé parfaitement.
Elle contempla un instant et pensa aux statues de cire du musée Grévin.
La statue de cire lui dit bonjour et s’installa le plus précautionneusement possible sur une chaise et entama une tartine.
Chaque miette était enlevée de son costume très méthodiquement.
Les parents du poète descendirent pour prendre leur petit déjeuner une demie heur plus tard.
Le poète remonta pour se brosser les dents.
« -Crois tu que nous avons fait le bon choix en l’inscrivant au lysée ? demanda la mère du poète
Il est si perfectionniste, tellement sûr de lui qu’il pourrait s’attirer des ennuis avec les jeunes de son âge.
-Ecoute chérie, nous l’avons couvé trop longtemps et il n’allait pas rester indéfiniment à la maison avec des professeurs particuliers.
Tu ne crois pas ?
-Mais il est si jeune mon petit bébé.
-Enfin ce n’est quand même pas la fin du monde.
Il reviendra tous les soirs et puis il est grand et arrête e l’appeler « mon petit bébé » sinon comment veux tu qu’il grandisse si tu le traites comme si, il avait dix ans de moins.
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MessageSujet: Re: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 11:08

-Mais c’est mon petit bébé, il n’est pas fait pour le monde dans lequel nous voulons le jeter. »
Le père du poète se tu un instant, tant la conversation qu’ils avaient lui faisait pense à un dialogue de sourd.
« -Mais nos filles ? Elle quand elles sont allées à l’école puis maintenant au lycée tu n’as pas fait de cinéma comme ça.
D’ailleurs qu’elles ont été en âge, nous les avons mises à l’école.
-Mais tu te rappelles que quand nous avions essayé de le mettre à l’école ça ne s’était pas très bien passé et les enseignants avaient dit qu’il était trop dissipé.
-Notre fils a grandi chérie et puis il a très envie d’aller au lycée de rencontrer des jeunes de son âge. »
Ils ne purent pas continuer leur conversation car leurs filles venaient de redescendre.
« -Papa, maman on y va ? »
La mère du poète s’approcha de lui et lui dit.
« -Tu es vraiment sûr que tu veux y aller ?
-Oui j’en ai très envie, j’ai hâte d’apprendre de nouvelles choses.
-Tu sais, si ça ne te plaît pas je ne t’en voudrais pas si tu veux arrêter, de même que tu n’e pas obligé d’y aller.
-Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie maman. Crois moi ».
La mère du poète se résigna à lutter contre son fils à qui elle ne pouvait pratiquement rien refuser.
Quand il sortit accompagné de son père elle percevait déjà le jour où il quitterai la maison pour aller faire ses études supérieures.
Mais elle espérait que ça se passerait mal au lycée et qu’il demanderait à reprendre des cours particuliers à la maison.
Quel genre de mère pourrait d’abord concevoir le malheur de son fils quand elle dit qu’elle ne souhaite que son bonheur.
Le bonheur en question n’est ici que celui de la mère et l’enfant n’existe que pour le plus grand bonheur de la mère.
Nous comprenons mieux alors pourquoi le poète considère son entrée au lycée comme sa renaissance et même tout simplement sa naissance.
La liberté provient de la séparation (même s’il n’est que provisoire) que du cercle maternel.
Le père et le fils arrivèrent devant le lycée Montaigne.
Ils avaient du faire jouer leur cartes politiques pour que le, poète puisse accéder au lycée sans avoir suivi de scolarité notoire auparavant.
Ils avaient aussi envoyés quelques textes à tendance philosophique que le poète avait écrit.
Le lycée Montaigne faisait face au jardin du Luxembourg sur une bonne longueur.
C’était une admirable bâtisse en pierre.
Le poète dit au revoir à son père et s’engouffra dans la cour du lycée.
Le premier choc pour le poète fut l’apparence physique.
Il se trouvait face des jeunes de son âge qui avaient déjà une certaine virilité.
Lui était tout maigrichon dans son costume et semblait sortir de l’école primaire.
Les voix des garçons étaient graves et fortes lui avait encore sa voix fluette de petit garçon.
Nous comprenons mieux l’appellation « mon petit bébé » que la mère du poète utilise à son égard.
Bien que la mère ne l’emploie pas comme un terme péjoratif mais plutôt comme un possessif.
Encore et toujours vouloir posséder son fils, ne jamais le laisser grandir.
Mais nous comprenons donc aussi pourquoi le père du poète veut que son fils rentre enfin en contact le monde, afin qu’il grandisse et ne reste pas éternellement le « petit bébé ».
Le poète chercha son nom sur les listes affichées aux murs.
Dés qu’il eut trouvé, il alla attendre à l’endroit indiqué.
Il essaya de se rapprocher d’un groupe dont les visages lui inspirer confiance.
« -Bonjour, vous allez bien ?
Nous sommes dans la même classe. »
Les têtes se tournèrent dans sa direction.
Les élèves regardèrent ce laideron à l’allure enfantine et fils à maman.
L’un des élèves qui avait des allures de chef de bande se rapprocha du poète.
« -Qu’est-ce que ça peut nous faire que l’on soit dans la même classe.
Tu ferais mieux de retourner au collège petit minable.
Ici il ne suffit pas d’avoir du fric pour se faire respecter.
Et ce n’est sûrement pas un fils à sa maman qui va nous gâcher notre récréation. »
Le poète s’éloigna silencieusement du groupe.
La grande crainte de la mère du poète s’était donc avérée juste, cependant ce n’est pas pour autant qu’il se sentait découragé.
Cette sensation de solitude il l’avait déjà ressenti plusieurs fois quand il accompagnait ses parents à, leur repas mondains.
Il s’installa sous un arbre (la variété n’à aucune importance) et regarda les fourmis qui s’activaient au pied du tronc.
Les fourmis sont l’exemple parfais de la vie sociale, bien qu’ils puissent y avoir de temps en temps des petites querelles, elles sont mieux organisées que l’espèce humaine.
Le poète était en plein rêve quand apparut un garçon de son âge.
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MessageSujet: Re: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 11:09

Il le trouva assez petit et très fluet, n’étant également pas très beau.
Il était visiblement heureux d’être dans ce lycée.
« -J’ai vu le groupe d’élève te rejeter lui dit le garçon.
-Ah ce n’est pas grave, je n’ai pas besoin d’eux pour réussir mes études, je leur montrerai qu’ils sont infiniment moins intelligents que moi.
Et puis de toute façon je me suis en quelque sorte habitué à la solitude.
Tant que je peux avoir un livre avec moi, ils pourraient tous être massacrés que ça ne me perturberait pas.
De toute façon même sans livre leur mort ne me perturberait pas. »
Le poète perçut un grand sourire sur le visage de son nouveau compagnon.
« -C’est incroyable, nous pensons exactement la même chose. »
Vous devez très certainement vous en douter, le nouveau compagnon du poète était une illusion.
Comme à chaque fois qu’ils e sentait seul l’esprit du poète avait engendré une illusion.
Cependant c’était la première fois qu’il créait sa propre image.
Le poète se rendait il compte que son ami n’existait pas ?
Peut-être le savait-il mais il préférait l’ignorer.
Ce que son esprit à sûrement du essayer de lui faire comprendre c’est que le seul ami qu’il aurait jamais c’était lui et personne d’autre.
Ainsi il ; ne pourrait jamais compter sur les autres mais seulement sur lui-même.
La sonnerie annonçant la fin de la récréation mit fin à son auto conversation.
« -Tu es dans quelle classe demanda t’il à son illusion ?
-Dans la seconde A.
-Moi aussi, c’est génial comme ça on pourra s’asseoir l’un à côté de l’autre. »
Un professeur vint chercher chaque classe.
Les élèves suivaient leur nouveau guide sans le moindre bruit.
Enfin ils arrivèrent dans leur classe où ils s’assirent toujours avec le même silence, attendant en apnée que l’enseignant leur dise quelque chose.
«-Bonjour, chers réceptacles à connaissance, je m’appelle monsieur Tronchin, durant toute cette année, je serai votre professeur de littérature mais également votre professeur principale.
Donc vous avez tous que si vous avez quelques problèmes que ce soit vous pouvez venir me voir pour en discuter et nous verrons si nous pouvons l’arranger dans la mesure du possible. »
Ensuite le restant du cour se déroula en un enchaînement de distributions administratives en tout genre.
Le reste de la journée ne comporte rien d’extrêmement intéressant à raconter.
Nous nous intéresserons donc à l’instant de son retour.
Dés qu’il eut franchi la porte d’entrée, sa mère ne le laissa pas respirer.
« -Alors ta journée s’est bien passé ?
Ils ont été gentils avec toi ?
Tu sais que si tu ne veux plus y retourner je comprendrai parfaitement. »
Son père intervint à sa rescousse.
« -Mais laisse le un peu se reposer il est fatigué.
-Je vais bien mère, mais c’est vrai que je suis un peu fatigué.
J’aimerais si ça nr vous dérange pas monter dans ma chambre afin de travailler, je descendrai plus tard afin de me restaurer, si toute fois vous n’y voyez pas d’inconvénient cela va sans dire. »
Sur un signe de tête de son père il monta pour travailler dans sa chambre.
Il fit ses devoirs assez rapidement, les trouvant même d’une facilité déconcertante lui qui pensait rencontrer quelques difficultés.
Une fois sa tache accomplie il pu enfin se replonger dans se livres.
Et le livre qu’il commença à lire vous allez le voir n’est pas anodin.
Je vous avais parler il y a plusieurs pages du roman de Milan Kundera La vie est ailleurs et de son protagoniste principal Jaromil.
C’est donc dans ce livre que se plongea le jeune poète.
Mais je voudrai faire un rapprochement avec une partie de ce livre, celle intitulé Xavier où le héros du même nom voyage de rêve en rêve.
Mais les rêves qu’il fait ont une étrange impression de réalité tout comme ceux de Damien et la relation inconsciente qui le relie au poète.
Au fait vous devez sûrement vous demander pourquoi je le nomme « le poète » ?
Je le nomme ainsi non pas à cause du roman qu’il s’évertue à écrire mais par la façon qu’il a parfois de s’exprimer, faisant des rimes sans s’en rendre compte.
Mais aussi parce que tout poète a en lui une part de naïveté.
Le poète à un peu choisi ce livre par hasard, il l’a redécouvert par le alors qu’il cherchait L’ethique de Spinoza qui traînait sous un amas de livre en tout genre.
C’est un peu comme si il découvrait ce qu’il n’aurai jamais du savoir, car il est dangereux de savoir les périodes de sa vie que l’on a pas encore découvert.
Il descendit donc deux heures plus tard afin de se restaurer.
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MessageSujet: Re: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 11:09

Mais il ne mangea que le strict minimum, non pas qu’il lui ait été interdit de manger plus mais parce que se nourrir lui sembler une activité peu complaisante.
En effet pour lui ces nourritures terrestres ne valaient pas la peine et étaient infiniment moins utiles à la survie d’un homme que des lectures intelligentes.
Ainsi rigolait il en son for intérieur quand il voyait les grosses bourgeoises se gaver de graisse et d’alcool.
Son repas terminé il remonta donc dans sa chambre mais s’énerva en voyant que sa mère était en train de ranger ses affaires.
La chambre était le seul lieu où il se permettait un peu d’indiscipline alors il ne supporta pas de voir que sa chambre s’inscrive dans la continuité de toutes les autres choses.
Entendons nous bien sur ce sujet, le poète n’aime pas le désordre mais il a jugé nécessaire pour son équilibre qu’une pièce soit son espace de liberté.
« -Mais que faites vous ici maman ?
-Ta chambre est dans un état épouvantable, regarde moi toute ces accumulations, ce sont de vrais nids à cochonneries ».
Sa mère fit le geste de trop, elle se saisit d’un des livres le tenant bien fermement dans sa main.
Pour lui ce fut la goutte d’eau qui fait déborder le vase, personne n’a le droit de toucher ses livres aussi familièrement.
Les livres sont jusqu'à présent les seuls à l’avoir compris.
Les jeunes de son âge le méprisaient à cause de son apparence, les adultes ne s’intéressaient qu’a ses connaissances et se parents le traitent plus comme le petit dernier et l’héritier mais pas comme un fils.
Le poète avait bien essayé quelque fois de s’attirer la tendresse de ses parents, mais les réactions étaient toujours aussi décevantes.
« -Voyons mon jeune ami, ce sont là des attitudes telles que nous les observons dans les classes inférieures de notre société. »
Les livres avaient toujours étés là dans les moments d’intense solitude et de déception.
Les livres sentaient bon le papier.
Les hommes ne sentaient que la transpiration et le parfum.
La mère ne pouvant lutter contre son fils elle bâtit en retraite et alla faire de la couture.
Cinq minutes plus tard la sonnette de la porte retentit mais personne ne réagissait alors que normalement dés le premier bruit les domestiques accourent.
Le poète, du donc se résigner à aller ouvrir lui-même.
Devant la porte se tenait son ami de classe qui lui sourit.
« -Mais qu’est ce que tu fais là à une heure aussi tardive ?
-Je viens d’avoir une discussion déplaisante avec ma mère qui a voulu ranger certaines de mes affaires et j’ai horreur que quelqu’un y touche sans mon autorisation.
-C’est drôle moi aussi ma mère a voulu se mêler de ce qui ne la regarde pas, mais à la fin elle est partie sans mot dire.
Mais dis moi ça a du vraiment mal se passer pour que tu partes de chez toi ?
-Ce n’est pas la première fois que je pars sur un coup de tête, ils ont fini par s’y habituer et savent bien qu’un jour je rentrerais.
-Pour ça tu as de la chance, moi je ne peux pas faire un pas dehors sans que ma mère sois sur mes talons à ne cesser de me répéter de faire attention. »
L’illusion s’intéressa au livre que le poète avait laissé sur son lit.
« -Tu aimes bien Kundera lui demanda t’il ?
-Oui, il est si profond dans ses réflexions et il ne se contente pas de raconter une histoire banale comme beaucoup en font en ce moment.
-Comment as-tu trouvé les devoirs que nous avions à faire ?
-J’ai trouvé que le niveau était faible, enfin cela est peut-être au fait que ce soit le premier jour de la rentrée.
-Il n’empêche que c’était trop beaucoup trop facile. »
Il resta longtemps à se faire la conversation, enfin au bout de deux heures il se raccompagna à la porte et remonta se coucher.
Ses parents qui étaient dans la salle de séjour lui demandèrent ce qu’il faisait et il expliqua le plus naturellement du monde qu’il avait juste raccompagné un ami qui avait eu la gentillesse de venir lui rendre visite.
« -Et il repart à une heure aussi tardive ? Il est quand même minuit lui dit sa mère sur un air interrogateur.
-Peut être mais lui au moins peut sortir de chez lui sans qu’on lui saute dessus d’un air affoler. »
La mère du poète laissa tomber ses aiguilles à tricoter et fondit en larmes.
Le père qui n’était que trop habitué à ce genre de pleurnicheries inutiles de la part de son épouse se contenta juste de tourner la page de son journal.
« -mais mon pauvre petit bébé, tu ne comprends que c’est pour ton bien que je fais ça, pour te protéger, réussit-elle à dire entre deux sanglots.
-Me protéger ? De qui ? De quoi ?
En voulant me protéger comme tu dis tu m’a isoler du reste du monde et tu m’a garder comme une simple créature, ta créature.
Créature que tu prends un plaisir fou à exhiber devant tes amies de la haute bourgeoisie, ces monstrueuses baleines qui ne pensent qu’à manger.
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MessageSujet: Re: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 11:10

Un jour, je quitterai cette maison qui sent trop la vantardise. »
Cette fois là elle se leva furieuse de ce qu’elle venait d’entendre.
« -C’est toi qui parles de vantardise toi qui te croie le plus intelligent et tellement supérieur aux autres.
A un tel point que tu permets même de ne te nourrir de quelques miettes. »
Le poète claqua violemment la porte fenêtre de la salle de séjour et remonta dans sa chambre.
La mère du poète explosa alors d’une rage folle et cassa plusieurs objets dont des photos du poète quand il était plus jeune.
Il fallut que son mari intervienne en l’attrapant fort pour la forcer à se calmer.
Alors quand elle se fut un peu calmée elle éclata à nouveau en sanglots.
« -Regarde ce qu’ils ont fait de mon petit bébé ces affreux adolescents, ils en ont fait un monstre.
-C’est un peu normal qu’il réagisse comme ça, il fait sa crise d’adolescence, tous les jeunes sont comme ça à son âge. »
Le poète ne faisait pas sa crise d’adolescence mais seulement sa déclaration d’indépendance.
Il vivait depuis trop longtemps sous le joug maternel.
Les colons arrivant dans les pays qu’il nommés comme sauvages se justifiaient en arguant une mission civilisatrice.
La mère du poète prétendait elle à un e mission de protection.
Mais au final les seuls à qui ces prétendues missions bénéficiaient étaient les colons et la mère du poète.
Mais comme nous le savons bien, les décolonisations ne se sont jamais passées sans mal.
Et il fallut souvent de bien nombreuses tentatives ou sacrifices pour entrevoir un maigre espoir.
Rappelons nous également que les temps qui suivirent la décolonisation virent l’apparition de conflits souvent à cause des frontières administratives que les civilisateurs avaient tracées.
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Züa
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MessageSujet: chapitre 5   Chapitre V Icon_minitimeVen 16 Mar - 22:41

Kikoo^^

Merci bcp.... kiss Züa flower
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MessageSujet: Re: Chapitre V   Chapitre V Icon_minitime

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